Probabilités d'orientation déjouées, par le sport ? Le cas des bacheliers professionnels Coll. Logiques sociales

Les bacheliers professionnels qui souhaitent continuer des études supérieures hors sections de technicien supérieur s'engagent dans un chemin escarpé où ils sont traditionnellement peu attendus. Quelques-uns s'inscrivent en licence de sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) ou en classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE). Quels sont les profils de ces jeunes et comment justifient-ils ces choix qui peuvent paraître atypiques et risqués ? Plusieurs recherches récentes, axées sur la transition lycée enseignement supérieur, permettent d'appréhender les parcours de bacheliers professionnels dont les engagements extrascolaires peuvent influencer l'orientation en leur donnant un tour statistiquement inattendu.

Magali Danner, enseignante-chercheure en sciences de l'éducation et à l'INSPÉ, analyse les trajectoires scolaires et professionnelles des jeunes inscrits dans les filières du supérieur adossées à un champ professionnel (écoles d'art, sport, enseignement). Carine Érard, enseignante-chercheure à l'UFR STAPS - Faculté des sciences du sport et membre du Comité d'histoire des ministères chargés de la Jeunesse et des Sports, étudie le poids du capital sportif sur l'orientation dans l'enseignement supérieur et, plus largement, sur les parcours socio-professionnels, avec une perspective de genre. Christine Guégnard, chercheure associée impliquée dans les travaux du Céreq, appréhende la thématique de la relation formation-emploi en reliant l'étude des parcours de formation des jeunes à celle des trajectoires sur le marché du travail.