Black lives matter Un renouveau du mouvement de libération noir américain Coll. Contre-Feux
Langue : Français
« Tout mouvement a besoin d’une étincelle, d’un événement que les gens
percevront comme le symbole de leurs propres expériences et qui les
rassemblera. Rares sont ceux qui auraient pu prévoir que le meurtre de
Mike Brown par un policier blanc déclencherait une rébellion dans la
petite ville de Ferguson. Peut-être était-ce l’inhumanité de la police qui
laissa pourrir son corps sous le soleil d’août pendant quatre heures et
demie. Peut-être était-ce l’équipement militaire – tanks, fusils
mitrailleurs, réserves infinies de gaz lacrymogène – qu’elle opposa aux
premières manifestations. Toujours est-il que dès le lendemain soir, la
révolte éclata ; et les jours suivants, les manifestations se
poursuivirent. Chaque soir, la police aspergeait la foule de gaz
lacrymogène et tirait des balles en caoutchouc ; le lendemain, la foule se
reformait. »
Comment un mouvement contre les violences policières, qui visent avant tout les Afro-Américains, a-t-il pu émerger sous le mandat du « premier président noir », dont l’élection était censée inaugurer une période « post-raciale » ? Keeanga Yamahtta-Taylor brosse ici un portrait terrifiant de la persistance du racisme américain. Pour comprendre l’histoire du mouvement et les débats et tensions qui le traversent, elle insiste sur l’aggravation des conditions de vie des Noirs en particulier et des classes populaires en général depuis les années 1970 ; mais aussi sur la défaite des mouvements sociaux des années 1960 et l’émergence d’une élite politique noire prompte à réactiver les préjugés racistes d’une « culture de la pauvreté » attribuée aux Noirs. L’auteure défend le potentiel universaliste du mouvement #BlackLivesMatter : s’il vise d’abord les violences policières, il peut parfaitement rallier d’autres groupes sociaux à une lutte contre les élites – noires ou blanches – et pour la redistribution des richesses. Pour elle, la lutte antiraciste est tout sauf « spécifique ».
Comment un mouvement contre les violences policières, qui visent avant tout les Afro-Américains, a-t-il pu émerger sous le mandat du « premier président noir », dont l’élection était censée inaugurer une période « post-raciale » ? Keeanga Yamahtta-Taylor brosse ici un portrait terrifiant de la persistance du racisme américain. Pour comprendre l’histoire du mouvement et les débats et tensions qui le traversent, elle insiste sur l’aggravation des conditions de vie des Noirs en particulier et des classes populaires en général depuis les années 1970 ; mais aussi sur la défaite des mouvements sociaux des années 1960 et l’émergence d’une élite politique noire prompte à réactiver les préjugés racistes d’une « culture de la pauvreté » attribuée aux Noirs. L’auteure défend le potentiel universaliste du mouvement #BlackLivesMatter : s’il vise d’abord les violences policières, il peut parfaitement rallier d’autres groupes sociaux à une lutte contre les élites – noires ou blanches – et pour la redistribution des richesses. Pour elle, la lutte antiraciste est tout sauf « spécifique ».
- Introduction. Réveil noir dans l’Amérique d’Obama
- 1. Une culture du racisme
- 2. Du mouvement pour les droits civiques au « daltonisme »
- 3. Des visages noirs à des postes de pouvoir
- 4. Une justice à deux vitesses
- 5. Barack Obama : la fin d’une illusion
- 6. Black Lives Matter : un mouvement, pas un simple moment
- 7. Du hashtag à l’émancipation noire
- 1. Une culture du racisme
- 2. Du mouvement pour les droits civiques au « daltonisme »
- 3. Des visages noirs à des postes de pouvoir
- 4. Une justice à deux vitesses
- 5. Barack Obama : la fin d’une illusion
- 6. Black Lives Matter : un mouvement, pas un simple moment
- 7. Du hashtag à l’émancipation noire
Date de parution : 09-2017
Ouvrage de 320 p.
12x21 cm
Disponible chez l'éditeur (délai d'approvisionnement : 3 jours).
Prix indicatif 23,00 €
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