Les putains du diable - Procès des sorcières et construction de l'Etat moderne Coll. Hors collection Dalloz
Baiser au cul du Diable, cuisson et dégustation de bébés, sabbats... Du XVe à la fin du XVIIe siècle, les aveux des sorcières rapportés par les inquisiteurs et magistrats, alimentent la démonologie : c'est par l'accouplement avec Satan que les sorcières obtiendraient leurs pouvoirs maléfiques.
La sorcellerie: un "crime" de femmes ? Elles ont fourni 80% des condamnés au bûcher. Pour Armelle Le Bras-Chopard, la féminité et le fantasme de sa dangerosité seraient le mobile principal de cette persécution. Plus politiques que religieux, ces procès ont constitué une étape dans la construction au masculin de l'Etat moderne, par la mise hors-jeu des femmes, qui s'effectuera ensuite par la Loi. Ils ont laissé des séquelles dans les stéréotypes sur les femmes et la résistance des hommes à les laisser pénétrer dans la citadelle politique.
I. La doxa démonologique
Quand le diable prend corps
Quand la femme a le diable au corps
Le pacte satanique
II. Sur les cendres des bûchers, naissance de l'Etat moderne
Le déroulement du procès en sorcellerie démoniaque
Le fantasme du péril féminin
L'établissement de la souveraineté de l'Etat
Conclusion Le triomphe de l'Etat Léviathan
Universitaires, chercheurs en science politique, histoire, droit public
Et plus largement le grand public
Armelle Le Bras-Chopard: Professeur émérite de science politique
Date de parution : 10-2016
Ouvrage de 200 p.
14.8x21.1 cm