La philosophie comme contre-culture Coll. Philosophie française contemporaine

L'ouvrage défend la thèse d'une compréhension de la philosophie comme contre-culture, direction dans laquelle nous encouragent à aller les philosophies de langue française des années 1960. Il s'agit, d'une part, d'affirmer que la philosophie est une pratique de discours dépendante des contextes culturels dans lesquels elle est formulée, et, d'autre part, de localiser des scènes de la contre-culture philosophique et de les décrire. Encore cette description ne saurait-elle être menée pour elle-même. En révélant un style de philosophie, nous voilà projetés dans des allures de vie considérées comme interdites, tant que nous en restons aux vieux schémas des universaux faisant la loi à toutes les vies, imposant leur légitimité au dépens des expérimentations. Ce geste philosophique des années 1960 est encore aujourd'hui notre geste, qu'il importe plus que jamais de reprendre, d'expérimenter à notre tour.

PrologueI - La philosophie comme contre-culture. Acte IPour une histoire culturelle de la philosophieL'enquête contre-culturelleDe Wittgenstein à Foucault II - Scènes1. Scène 1. Genre, race, classe2. Scène 2. Critique de la raison économique3. Scène 3. Introduction à la vie non fasciste4. Scène 4. Éthos démocratique III - Figures1. Changer la vie2. Une hypothèse de folie3. À la marge4. En mode mineur5. N'importe qui6. L'infra-ordinaire7. Les anges ont-ils un sexe ? IV - La philosophie comme contre-cultur. Acte IIFrench TheoryCritique des normesAmerican Philo Épilogue

Guillaume le Blanc est philosophe, professeur de philosophie à l'université Bordeaux-Montaigne. Il est directeur de la collection « Pratiques théoriques » aux Puf, membre des comités de rédaction des revues Esprit et Raison publique. Il a notamment publié Vies ordinaires, vies précaires (Seuil, 2007), L'invisibilité sociale (Puf, 2009), Dedans dehors. La condition d'étranger (Seuil, 2010), Que faire de notre vulnérabilité ? (Bayard, 2011).