Regards géopolitiques sur l'Iran Coll. REVUE HÉRODOTE
Auteur : REVUE HERODOTE
Le retrait des Américains d’Irak en 2011 a permis à l’Iran d’être un
acteur majeur de la dynamique géopolitique moyen-orientale.
2011
est aussi la date à partir de laquelle le gouvernement iranien décide de
soutenir sans faille son fidèle allié syrien.
Cependant,
bien avant 2011, l’Iran était présent au Moyen-Orient : dès 1982, à la
suite de l’invasion israélienne du Sud-Liban où les chiites sont
nombreux, le gouvernement iranien décide de les soutenir en créant le
Hezbollah. Doit-on pour autant parler d’un axe chiite
Téhéran-Bagdad-Damas-Beyrouth contrôlé par l’Iran ?
L’image
de l’archipel est sans doute plus juste.
En revanche, le risque d’un engrenage géopolitique dans la région est
possible, tout comme le dérapage des tensions – jusqu’ici contrôlées –
entre Iran et Israël, à la suite du non-renouvellement de l’accord
nucléaire par Donald Trump, soutenu par le roi d’Arabie saoudite.
Quelle
sera l’attitude des autres dirigeants signataires de cet accord (France,
Allemagne, Russie, Chine) ?
En outre, cette suspension probable de l’accord nucléaire aura
certainement des conséquences sur la situation intérieure de l’Iran :
les
Iraniens verront leur souveraineté menacée par les Occidentaux, ce qui
risque de renforcer le sentiment nationaliste.
Cela participerait à diluer les revendications économiques et sociales exprimées à la fin de l’année 2017, au moins pour quelques temps, mais redonnerait de la force aux conservateurs opposés à cet accord. Toutefois, la société iranienne continue d’évoluer y compris dans son fonctionnement politique, en particulier au niveau local.
Date de parution : 07-2018
17x20 cm