Quel rôle pour la microfinance en Europe en période d'austérité ? Coll. Droit

Récemment, de nombreux rapports de l'OCDE, de la Commission européenne ou encore de divers think tanks et centres de recherche ont abouti à la conclusion que les ménages à faible revenu ont été les plus touchés par la crise financière mondiale et la mise en oeuvre par nombre de gouvernements européens de politiques d'assainissement budgétaire. Bien que leur intensité varie selon les pays, les niveaux d'inégalités et de pauvreté sont en moyenne en augmentation et les ménages européens à faible revenu font face à une grave pression financière. En raison des coupes budgétaires dans le domaine des services publics et de régimes de protection sociale moins généreux et accessibles qu'auparavant, les ménages se retrouvent souvent face à une absence de solution pour faire face à leurs problèmes financiers. Certains n'auront pas d'autre choix que d'accumuler des impayés vis-à-vis de leurs fournisseurs d'énergie, de leur propriétaire, etc., tandis que d'autres souscriront des emprunts, légaux ou illégaux, au coût très élevé. Dans ce contexte, l'aptitude de la microfinance ¿ en plein essor en Europe alors qu'elle est largement implantée dans les pays en développement ¿ à proposer une telle alternative aux ménages européens devrait être examinée en détail
Récemment, de nombreux rapports de l'OCDE, de la Commission européenne ou encore de divers think tanks et centres de recherche ont abouti à la conclusion que les ménages à faible revenu ont été les plus touchés par la crise financière mondiale et la mise en oeuvre par nombre de gouvernements européens de politiques d'assainissement budgétaire. Bien que leur intensité varie selon les pays, les niveaux d'inégalités et de pauvreté sont en moyenne en augmentation et les ménages européens à faible revenu font face à une grave pression financière. En raison des coupes budgétaires dans le domaine des services publics et de régimes de protection sociale moins généreux et accessibles qu'auparavant, les ménages se retrouvent souvent face à une absence de solution pour faire face à leurs problèmes financiers. Certains n'auront pas d'autre choix que d'accumuler des impayés vis-à-vis de leurs fournisseurs d'énergie, de leur propriétaire, etc., tandis que d'autres souscriront des emprunts, légaux ou illégaux, au coût très élevé. Dans ce contexte, l'aptitude de la microfinance ¿ en plein essor en Europe alors qu'elle est largement implantée dans les pays en développement ¿ à proposer une telle alternative aux ménages européens devrait être examinée en détail

Nicolas Rebiére est maitre de conférences en démographie à l'université de Bordeaux et chercheur au Centre de droit comparé du travail et de la sécurité sociale (Comptrasec), unité mixte de recherche du CNRS. Ses recherches portent notamment sur l'analyse des caractéristiques et de la dynamique des populations en difficulté financière (surendettés, bénéficiaires de microcrédit personnel, etc.).