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Les formes premières du droit en Occident. I La parole impérieuse

Langue : Français

Auteur :

Couverture de l’ouvrage Les formes premières du droit en Occident. I
Cinq siècles avant notre ère, les Romains ont dessiné les traits d'une forme première du droit nommée ius. Fondatrice, des siècles d'histoire n'altèreront pas ses particularités : autonomie à l'égard du religieux, du sacré et dans une certaine mesure, du pouvoir politique. De même, le temps n'altèrera pas sa capacité à créer pour elle-même de nombreuses figures institutionnelles ? la filiation, la paternité, la propriété, le contrat ? distinctes des réalités sociales auxquelles elles correspondent. Mais on est encore très loin du développement d'un droit écrit. Longtemps, le ius ne s'est référé qu'à la loi des Douze Tables, premier corpus de lois romaines écrites qui prenait la forme d'une collection de brèves phrases proverbiales, ou à des recueils de formules rituelles. Aussi a-t-on cherché, en quête d'une anthropologie universelle de la parole comme fondatrice de la norme, une voie d'accès à la naissance du droit dans l'étude des sociétés sans écriture. Cette démarche redonne tout son sens à une évidence longtemps négligée et incomprise par l'historiographie : le ius fut d'abord une parole jurée, une parole de paix. Autour de cette parole première en gravitent d'autres : celles de la loi, de l'interprète, du magistrat, du titulaire d'offices sacerdotaux ou encore du citoyen. Robert Jacob reconstitue par là un ensemble rituel cohérent, dont l'analyse permet de poser un regard neuf sur les commencements de la culture juridique occidentale.
À Rome, cinq siècles avant notre ère, se dessinent les traits d'une forme normative que les Romains ont nommée ius, appelée à devenir la matrice des ordres juridiques de l'Europe continentale. Il s'en faut qu'il s'agisse déjà d'un droit écrit. En fait de textes, Rome n'a laissé avant la fin de la période républicaine qu'une Loi des Douze Tables, qui est en réalité une collection d'énoncés brefs en forme proverbiale, et des recueils de formules destinées à être prononcées rituellement. Aussi a-t-on cherché une voie d'accès à cet univers dans une anthropologie de la parole. Exploitée dans l'approche de la très ancienne Rome, l'étude des sociétés sans écriture rend tout son sens à une évidence longtemps négligée et mal comprise par les historiens et les philologues  : comme l'indique son verbe dénominatif iurare, le ius fut d'abord une parole jurée. Une parole d'alliance et de paix. Autour de cette parole première gravitent d'autres paroles autorisées, celles de la loi, de l'interprète, du titulaire de magistratures ou d'offices sacerdotaux, du citoyen. Leur écheveau compose un champ cohérent, dont l'analyse permet de développer une théorie neuve des commencements de la culture juridique occidentale.
Juriste et historien, directeur de recherche honoraire du CNRS, Robert Jacob est également professeur émérite des universités de Liège et Saint-Louis de Bruxelles. Il poursuit dans l'analyse de la genèse du droit romain l'entreprise d'anthropologie historique des cultures juridiques et judiciaires occidentales inaugurée avec La Grâce des juges (2014).

Date de parution :

Ouvrage de 540 p.

14.9x21.2 cm

Disponible chez l'éditeur (délai d'approvisionnement : 5 jours).

32,00 €

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