Finitude, solitude, incertitude Philosophie du deuil

Dans une perspective philosophique, l'ouvrage interroge dans un premier temps les grands thèmes que la psychologie et la sociologie développent à propos du deuil : de quoi fait-on le deuil ? Comment se vit une telle épreuve ? Comment le deuil est-il ritualisé aujourd'hui ? La seconde partie qui, du point de vue méthodologique, exploite principalement les ressources de la phénoménologie, tente de dégager ce que le deuil nous enseigne à propos de ce que nous sommes en tant qu'être humain. Si les deuils sont le plus souvent douloureux, c'est parce qu'ils mettent en échec les trois désirs qui nous portent dans  l'existence : les désirs de toute-puissance, de fusion et d'une vie où tout est dû. Mais dans le même instant, il nous révèle sans fard, comme un être qui se caractérise par la finitude, la solitude et l'incertitude. Vivre un deuil, c'est mourir à ce que l'on n'est pas pour tenter de se réconcilier avec ce que la vie à fait de nous.

Préface. Pourquoi une philosophie du deuil ?....... 9 Première partie Approche générale du deuil Chapitre 1. De quoi fait-on le deuil ?................. 21 Mourir à ce que l'on n'est plus................................ 22 Définition du deuil................................................... 27 Les stoïciens précurseurs........................................... 31 Chapitre 2. Comment se vit un deuil ?.............. 43 Du mépris des philosophes pour le processus de deuil................................... 44 Les manifestations d'un deuil en cours.................... 49 Le choc................................................................ 50 La fuite................................................................ 52 La violence.......................................................... 60 L'effondrement intérieur...................................... 69 Le marchandage.................................................. 72 L'acceptation....................................................... 74   Ce qui fait obstacle et ce qui aide............................ 78 Les obstacles au deuil.......................................... 78 Ce qui favorise la résolution du deuil................. 85 Chapitre 3. La dimension sociale du deuil........ 105 De la nécessité de socialiser les deuils...................... 106 Qu'est-ce qu'un rite ?................................................ 111 Qu'est-ce qu'un mythe ?........................................... 115 Les mythes occidentaux............................................ 121 La force du lien qui nous relie à nos mythes........... 129 Le pouvoir des rites : créer de la réalité sociale....... 135 Les limites des rites occidentaux.............................. 150 Seconde partie Approfondissement philosophique du deuil Chapitre 4. Toute-puissance et finitude............. 159 Rôle et désir de toute-puissance............................... 160 Deuil de la toute-puissance et finitude : l'instant de Minuit............................................... 164 La finitude comme essence de l'homme................... 172 Être à la hauteur de sa vie.................................. 172 L'autonomie........................................................ 176 Pouvoir recommencer sa vie à zéro..................... 180 La tentation de l'innocence................................. 183 La finitude apprivoisée............................................. 187 Chapitre 5. Fusion et solitude............................. 201 Le désir de fusion..................................................... 202 Deuil du désir de fusion........................................... 215 Le paradoxe de la nature relationnelle de l'homme..... 225 La solitude apprivoisée............................................. 242 Chapitre 6. Attentes légitimes et incertitude...... 249 De l'expérience de l'injustice.................................... 251 L'incertitude, essence de l'homme............................ 257 L'incertitude apprivoisée........................................... 271 Conclusion.............................................................. 291

Jean-Michel Longneaux est docteur en philosophie, chargé de cours à l'université de Namur (Belgique), conseiller en éthique dans le monde de la santé et rédacteur en chef de la revue Ethica Clinica